Actuellement, on rencontre constamment des fillettes et garçonnets avec un haut niveau d’impulsivité associé à un déficit dans le contrôle des fonctions exécutives, se manifestant par des difficultés dans l’organisation, la planification ou l’exécution d’une tâche spécifique. Ainsi, à maintes reprises, l’impulsivité se manifeste comme une réponse à une mauvaise gestion émotionnelle (excès émotionnel soit être surexcité ou trop en colère).
À ce moment, il est important d’exposer à l’enfant qui n’a pas eu un bon comportement, une fois, qu’il existe des techniques ou solutions de rechange qu’il peut mettre en pratique à l’avance afin de prévoir les conséquences accompagnant ce qu’il veut faire.
En sachant que l’attention, la concentration et l’autocontrôle varient d’une personne à l’autre, il est important de comprendre qu’une difficulté à rester attentif ou un surplus d’énergie ne signifie pas que l’enfant est hyperactif ou présente un TDAH.
Voici donc quelques conseils pour vous aider à mieux gérer votre enfant et son impulsivité :
- Réponse à la nécessité de bouger: pour rester calme, l’enfant impulsif dépense beaucoup d’énergie dans la salle de classe. N’ayant donc pas satisfait ce besoin de bouger, il aura sans doute des répercussions sur ses capacités attentionnelles qui augmenteront son agressivité. Il faut donc, au quotidien, prévoir des activités où il pourra dépenser son énergie avant les moments où il doit rester calme (matins avant l’école, avant les repas, avant les devoirs, avant de se coucher, etc.). Aussi, il est important de lui procurer un objet lui occupant les mains ou les pieds pendant qu’il doit rester calme : balle antistress, élastique, pâte à modeler, lézard lourd, etc.
- Alimentation saine: on suggère de réduire la quantité d’aliments industriels, de consommer moins de sucre, de gras, de colorants et d’agents de conservation. Ainsi, il faut faire attention au petit-déjeuner : pas trop de sucre (ex : Nutella, jus), ajouter des protéines et des fibres. Aussi, vérifiez si ce dernier ne pourrait pas avoir des intolérances alimentaires (lactose, gluten, etc.). Une mauvaise digestion influence particulièrement l’attention et l’humeur. En dernier lieu, ajoutez des omégas 3 à son alimentation et vérifiez s’il y a lieu de carence en zinc ou en fer.
- Réduction de temps devant les écrans (télévision, ordinateur, tablette, etc.)
- Jeux de société : 30 minutes/jour suffisent. Ces activités sont excellentes pour l’entrainement par le plaisir, développer des capacités à attendre son tour, réfléchir et trouver des stratégies, inférer, anticiper des situations, gérer ses émotions, etc.);
- Apprentissage adapté: Puisque tous les enfants n’ont pas les mêmes besoins ni la même façon d’apprendre et d’encoder l’information, il faut utiliser trois types d’apprentissages : auditif/verbal (explication orale), visuel/concret (démonstration) et kinesthésique/expérientiel (mise en situation par le mouvement);
- Indulgence (pardonner) : les difficultés de concentration et la maitrise d’agitation sont souvent dures à contrôler pour l’enfant. Évitez de le culpabiliser (oublis, agitation et inattention), amenez-le à l’indulgence envers lui-même en accentuant sur le fait qu’il est en apprentissage (valorisation d’efforts et identifications de figures importantes qui oublient ou font des erreurs aussi). Soyez également indulgent envers vous-même, parent ou prof. Dieu seul sait combien il est difficile de garder patience avec un enfant distrait, qui bouge comme un ver, qui perd tout et s’emporte à la moindre frustration.
Marie-Nicka Petit-Frère
Intervenante pédagogique/Psychologue, La Ressource