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Le TDAH et son impact sur la motivation et l’estime de soi de l’enfant.

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Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble dysfonctionnel constitué de trois types  de symptômes : le dysfonctionnement attentionnel, l’impulsivité et l’agitation. Le TDAH touche environ 5%  des enfants dans le monde. Dans 80% des cas ce trouble persiste de l’enfance à l’adolescence  et  dans 60%  des cas il  persiste à l’âge adulte. Les enfants avec TDAH  sont souvent incapables de se concentrer, et cela ne révèle pas du manque  de volonté  mais du dysfonctionnement  du filtre attentionnel au niveau de leurs cerveaux. En salle de classe les symptômes d’inattention et/ou d’hyperactivité d’impulsivité sont quasi persistants  et entrainent souvent l’échec scolaire.  Selon des études,  les enfants atteints du TDAH sont plus susceptibles de redoubler,  ceci malgré le fait qu’on y trouve chez ces enfants un haut potentiel intellectuel. Ainsi ils font face à des échecs répétés qui par conséquent vont avoir nécessairement des répercussions sur leur motivation et  leur estime de soi.D’une part, la motivation reste dans l’organisme humain comme la composante qui contrôle l’engagement pour une activité précise jusqu’à son aboutissement. C’est également un ensemble de facteurs qui déterminent l’action et le comportement. À  l’enfance elle se construit et augmente avec l’encouragement des proches. Elle peut être aussi diminuée par le stress, l’anxiété, la dépression due des échecs répétés. L’enfant qui souffre du TDAH  a particulièrement de la difficulté à se motiver dans la réalisation des objectifs à moyen et long terme qui exigent des efforts. Pour l’aider à rester motivé, il faut lui proposer des activités de courte durée, de l’impliquer davantage dans l’activité qu’il aura à réaliser, soit par des manipulations, des discussions et des jeux, faire le renforcement  positif car  il faudra toujours le complimenter lorsqu’il fera  un effort, et de lui donner des choix concernant les activités à l’intérieur d’un projet qu’il aura à  réaliser.

D’autre part, l’estime de soi est une attitude propre à l’enfant qui consiste à se dire qu’il a de la valeur,  qu’il est unique et important. Le développement de l’estime de soi commence dès la petite enfance et peut s’affaiblir ou se renforcer. Une bonne estime de soi  va permettre  à l’enfant d’affronter les difficultés qu’il rencontrera  au quotidien. À l’inverse  une mauvaise estime de soi  provoquera chez lui une perception négative et un manque de confiance en lui-même. L’enfant qui souffre du trouble de déficit de  l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) se sent souvent pas à la hauteur lorsqu’il se compare aux autres enfants. Ce sentiment crée chez lui de l’anxiété  et un comportement d’évitement  des situations  qui amènent  à une détérioration de l’estime de soi. Ainsi pour l’aider a amélioré son estime de soi, il faut mettre l’accent sur l’effort plutôt que sur le résultat, souligner ses forces au lieu de ses défis, utiliser avec lui un langage positif, l’encourager à mieux se connaitre, lui fixer des objectifs plus faciles à atteindre et enfin valoriser sa différence.

Pour faire face au TDAH, Les parents doivent jouer un rôle  important dans le développement  de l’estime de soi  de l’enfant atteint. Ils doivent  être capables de le motiver par leur  perception et leur  réaction par rapport à ces manquements, afin de le guider, pour qu’il puisse développer une vision  plus positive de lui-même. De cette manière l’enfant se sentira  valorisé et soutenu par ses parents car malgré les difficultés et les défis du TDAH, l’enfant à une valeur unique que  seules  les paroles et les  actions  de son entourage peuvent aider à son épanouissement.

Syndie Désir,

Intervenante pédagogique / Psychologue

Être intervenante pédagogique en Haïti

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« Mon enfant a un problème d’attention,
il ne peut pas se concentrer. Du coup, il ne
comprend pas ce qu’on fait en classe »

« À son âge, il n’a pas encore acquis
cette habileté, cela m’inquiète »

Nous entendons fort souvent ces propos de parents inquiets, désemparés, car leur enfant est différent des autres. Certains d’entre eux ont même un diagnostic d’un TDA/H ou d’un trouble d’apprentissage.

Dès lors, plusieurs questions leur viennent à l’esprit : que faire après avoir reçu un tel diagnostic? À quels professionnels s’adresser? Comment peut-on aider l’enfant à évoluer positivement dans son processus d’apprentissage?

Comme tout défi au niveau cognitif, les troubles de l’apprentissage nécessitent une thérapie précise. Une prise en charge particulièrement complexe et surtout plus intégrale qui se dessine en trois étapes : la psychothérapie — travaillant le côté émotionnel et relationnel -, le suivi pédagogique et le recours à l’aide médicale.

À chaque étape, intervient un professionnel particulier. La première nécessitant l’intervention d’un psychothérapeute, la deuxième, celle d’une intervenante pédagogique et la troisième, celle d’un psychiatre ou d’un neurologue.

De ces trois professionnels, le domaine d’intervention pédagogique est peu connu en Haïti alors que les besoins en matière d’accompagnement et de suivi pédagogique pour les sujets en difficulté sont grands et même urgents.

Voulant contribuer à la vulgarisation de ce domaine, notre propos se portera sur la prise en charge pédagogique.

Le travail de l’intervenante pédagogique consiste à apporter une aide individualisée aux enfants ayant un TDA/H ou un TA en leur offrant des programmes adaptés capables de pallier à leurs difficultés. En utilisant de nombreuses stratégies, ces professionnels veillent à ce que la rééducation des habiletés non acquises soit faite et que l’enfant acquière de l’autonomie.

En Haïti, vu les préjugés liés aux troubles, le travail de l’intervenante pédagogique est loin d’être aisé. Nous en faisons l’expérience tous les jours. En effet, en arrivant dans notre bureau, les enfants ont souvent une faible estime de soi, un manque de confiance en leurs capacités, conséquence fâcheuse de la manière dont on les perçoit.

Aussi, faut-il souligner que ce travail requiert une formation en psychologie ou en éducation spécialisée, mais aussi des aptitudes personnelles.

Être intervenante pédagogique en Haïti, c’est être empathique : c’est essayer de comprendre le vécu quotidien et les frustrations de chaque enfant, comprendre qu’une journée difficile à l’école peut influencer défavorablement la motivation de l’enfant lors d’une séance de travail.

C’est aussi être capable d’apporter du soutien nécessaire quand les ressources de l’enfant sont insuffisantes, l’encadrer, le motiver tout en respectant sa singularité. C’est aussi être patient, cela implique le respect du rythme de chaque enfant.

Être intervenante pédagogique en Haïti, c’est une façon de dire « non » aux multiples discriminations que subissent nos enfants vivant avec un TDA/H ou un TA, c’est aussi un message symbolique disant que ces enfants ont un potentiel intellectuel qui doit être développé et nous sommes parmi ceux qui croient que la différence ne peut être en aucun cas source de raillerie, d’avanie et de marginalisation.

En Haïti, être intervenante pédagogique c’est militer pour inciter les pouvoirs publics à mettre en place des plans d’action pour une meilleure prise en charge. En effet, l’influence de l’État est quasiment absente, il n’existe aucun texte de loi sur la prise en charge des troubles ni sur la reconnaissance des droits des sujets atteints.

Alors, il est important que les parents, les enseignants et les professionnels puissent travailler en étroite collaboration facilitant ainsi la circulation des informations les plus précises possible sur la vie et les défis des enfants afin qu’ils puissent profiter au maximum des services et progresser au mieux.

Darline Medna

Intervenante pédagogique, La Ressource

Vivre avec un trouble d’apprentissage en Haïti

La Ressource- Troubles d'apprentissage

Je me rappelle comme si c’était hier du moment où j’ai pris la décision de retourner vivre ici après 8 ans au Canada. Je me souviens de l’enthousiasme, de la peur du changement, de ma conviction, mais ce dont je me rappelle le plus c’est la réaction des gens. 

Ma famille m’a procuré un support inconditionnel, mais c’est plutôt les autres qui n’arrêtaient pas de me demander : « pourquoi? », « qu’est-ce que tu vas faire? », « dans le domaine de l’éducation, comment vas-tu t’y prendre? », etc. De plus, lorsque je mentionnais que ma spécialité était dans les troubles d’apprentissage et les troubles d’attention, ils avaient l’air encore plus perplexes.

Dès mon arrivée, j’ai tout de suite compris pourquoi ces gens réagissaient de la sorte. J’ai mené une étude du marché, j’ai rencontré plusieurs directeurs d’écoles, des enseignants et des professionnels de toute sorte (médecins, psychologues, etc.) et la réaction de ces derniers était toujours la même : on en a besoin! Cependant, à quel prix?

Malgré cette inquiétude liée au coût des services que témoignaient plusieurs, nous devons tout de même admettre que l’accueil reçu par La Ressource dès l’inauguration a été prompt et chaleureux. En effet, nous avons été accueillis à bras ouverts par des directeurs de plusieurs écoles, des professeurs, des professionnels de domaines connexes, mais surtout par les parents. Ces derniers se présentaient à La Ressource, anxieux, désemparés et très souvent en larmes. Ce n’était pas seulement parce que leur enfant – soit leur bien le plus cher – nécessitait d’un encadrement et d’un suivi plus spécialisés, mais c’était aussi et surtout à cause de ces mots blessants et de cette injustice criante auxquels font face chaque jour leurs enfants dû à leur manière d’apprendre.

Il est très dommage que ces jeunes, nos enfants, doivent face à des défis aussi difficiles ainsi qu’à un tel manque de compréhension de la part de leurs pairs et/ou de leurs aînés.D’autant plus qu’un trouble d’apprentissage n’affecte en aucun cas l’intelligence de celui qui en souffre. D’ailleurs, leur potentiel intellectuel est moyen ou même supérieur à la moyenne. Cependant, mes élèves arrivent ici et me disent qu’ils sont traités comme s’ils n’arrivaient à rien comprendre.

Évidemment, à cause de ma formation et de mon parcours, j’ai tendance à comparer les systèmes et il m’est fort difficile de contenir ma frustration lorsque je réalise à quel point nous sommes très loin d’être là où nous sommes censés être.

En Haïti, avoir un trouble d’apprentissage veut dire : être limité, être mal compris, ne pas pouvoir rentrer dans cette fameuse boîte invisible que possèdent toutes – sinon la majorité des institutions de chez nous, et bien sûr, ne pas pouvoir recevoir tout le support nécessaire.

Il est important de mentionner toutefois, que certaines écoles font bien leur possible avec les moyens du bord pour encadrer ces élèves particuliers. Néanmoins, ce n’est souvent pas assez malheureusement. Certains professeurs, quant à eux, essaient également de faire leur possible, encore là, ces derniers ne sont pas toujours supportés par la direction. Tout ceci contribue à accroître le désespoir des parents que nous rencontrons à La Ressource, car ils se sentent désemparés et se retrouvent sans ligne directrice face à une situation qui les dépasse beaucoup trop.

Nous avons besoin de conseil scolaire, de plan d’intervention individualisé, de la formation continue des enseignants, d’adaptation et surtout de volonté. Nous devons pouvoir procurer à chaque élève l’encadrement qu’il nécessite, quelle que soit sa difficulté, quelque soit son niveau afin que l’avenir de demain soit assuré. Après tout, les enfants, nos enfants, sont bien la relève de notre pays, non…?

Retour sur l’année scolaire à La Ressource

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L’année scolaire est belle et bien terminée, et c’est le moment de faire un retour sur l’année, de voir ce qui a très bien fonctionné et ce qui est encore a améliorer.

Nous aussi à La Ressource, nous faisons notre rétrospection sur notre première année scolaire si vite écoulée. C’est dans cette optique que nous avons demandé aux parents de nos élèves et à certains de nos élèves de partager leur expérience avec nous. Voilà ce qui en est ressorti :

« Je dois dire qu’avant que ma fille Corine commençait à fréquenter La Ressource, j’étais très désespérée. Car elle a passé deux ans dans la même classe sans réussir.

Voyez-vous, à cause de ses crises épileptiques, il n’y a pas beaucoup d’écoles qui acceptent de la prendre dans leur établissement. Donc je ne savais comment j’allais faire pour trouver une autre école qui accepte de la prendre. C’était déjà difficile de convaincre les Responsables de l’Institution où elle était jusqu’à présent, de la laisser redoubler, c’est sûr qu’ils n’allaient pas la garder une troisième fois dans la même classe.

J’étais très inquiète pour son avenir, c’est donc dans cet état d’esprit que je me trouvais quand j’ai entendu parler de La Ressource.

Dès que j’ai pris contact avec Nastassia, une lueur d’espoir s’est allumée en moi. J’avais trouvé exactement ce qui manquait à ma fille. Une Experte qui allait l’aider non seulement à combler ses lacunes, mais aussi psychologiquement. Car elle a aussi un trouble de comportement, d’attention, de concentration.

Ce qui est aussi formidable, c’est que, grâce à « La Ressource », ma fille a enfin trouvé « l’école Idéale » pour son cas.

J’avais toujours souhaité trouver de tels experts en apprentissage, mais Haïti…..?

Ma fille et moi nous avons eu la chance de tomber sur deux « Êtres exceptionnels », de par leur professionnalisme et aussi par leur grandeur d’âme, leur bonté du cœur. En l’occurrence : Nastassia Colimon : PDG de la Ressource et Nathalie Marcel : Responsable de l’École Spéciale « Victor Hugo.

Désormais, je suis tranquille, ma fille est enfin en de bonnes mains. Je suis satisfaite et ma fille aussi est très contente.

 Merci Mon Dieu. Bénissez ces deux Formidables Personnes. » – KB


“La Ressource has been a life-saver during my short-time in Haiti.  My daughter started the year with little motivation and falling behind at her new school.  She has always had difficulties learning, and relocating almost every year for my job didn’t make the situation any easier.  Within less than six months after my daughter started seeing Ms. Colimon, both her teacher and I noticed an improvement.  Her teacher sent me a special email to let me know that my daughter is making a huge effort in class and the positive change made increased her confidence in school.  I can honestly say that my daughter would not have received the Most Improved Student Award this year without Mr. Colimon’s help.” – J.N 

« La Ressource m’a sauvé la vie durant mon court séjour en Haïti. Ma fille a commencé son année scolaire avec peu de motivation et elle accumulait des retards au niveau académique. Elle a toujours eu des difficultés d’apprentissage et les déménagements fréquents à cause de mon emploi n’aidaient pas la situation. Durant les 6 premiers mois que ma fille a commencé à voir Mademoiselle Colimon, son professeur et moi avions pu remarquer une amélioration. Son enseignante m’a fait parvenir un courriel spécial pour me mentionner comment ma fille faisait de grands efforts en classe et comment le changement positif a augmenté son estime d’elle-même à l’école. Je dois dire honnêtement que ma fille n’aurait pas reçu le prix de l’élève ayant fait le plus d’effort cette année sans l’aide de Mlle Colimon. » – J.N


« I am extremely satisfied with Nastassia…she has been able to calm down my kids hyperactivity and restoring their self-esteem…she has been able to guide them into making wise choices. She has also taken a personal interest in my kids wellbeing and making sure they grow up on the right path, which i greatly appreciate and is usually very hard to find.

Thank you Nastassia! » – Grateful parent :)

« Je suis extrêmement satisfaite avec Nastassia. Elle a été capable de calmer l’hyperactivité de mes enfants et de leur redonner l’estime en eux-mêmes. Elle les a guidés à faire des choix sages. Elle a aussi pris un intérêt personnel pour leur bien-être, et elle s’assure qu’ils continuent à grandir en suivant la bonne direction. Ce que j’apprécie énormément et qui est aussi difficile à trouver.

Merci Nastassia! » – Un parent reconnaissant


“My experience here with Nastassia has been a rollercoaster of emotions. I feel like you’ve impacted both my social and school life.” – Chris, 13 years old.

Mon expérience ici avec Nastassia a été une vague d’émotions. Je sens que tu as eu un impact tant sur ma vie sociale que académique. » – Chris, 13 ans.

Développement du langage oral : principe facile!

La Ressource

Plusieurs parents m’ont souvent posé la question : est-ce que le langage de mon enfant se développe normalement?

Il est vrai que le langage est important lorsqu’on parle d’apprentissages, car, dans le système de l’éducation, l’enseignement se fait à travers le langage (en modalité orale et écrite). Ainsi, la réussite scolaire rime très souvent avec de bonnes habiletés langagières.

Donc, l’une des choses que l’on regarde souvent pour évaluer le bon développement de notre enfant est son niveau de langage. Il est facile de se mettre à comparer notre enfant avec les autres du même âge, surtout si c’est notre premier enfant. Il faut par contre se rappeler que tous les enfants évoluent à leur rythme et qu’il peut y avoir des différences.

En effet, certains enfants ont de plus grandes forces dans certains domaines, alors que d’autres domaines s’avèrent un plus grand défi. Cela se remarque facilement lorsqu’on porte attention aux autres habiletés qui se développent: s’assoir, se tenir debout, marcher, manger seul, etc. Certains enfants se développent plus rapidement au niveau « moteur » que « langagier», alors que pour d’autres c’est tout à fait le contraire.

Alors, faites attention aux comparaisons rapides!

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un principe simple à retenir:

  • Vers 1 an (entre 12 et 18 mois) : votre enfant devrait être capable de dire au moins un mot, même si celui-ci n’est pas bien articulé (ex. le mot papa prononcé «dada»).
  • Vers 2 ans (entre 18 et 24 mois) : votre enfant devrait avoir plusieurs mots dans son vocabulaire et être capable de combiner deux mots (ex. «maman partie»). Encore une fois, les sons ne sont pas toujours bien articulés en raison de leur jeune âge.
  • 3 ans et + : votre enfant devrait pouvoir créer des phrases, celles-ci sont souvent très simples et courtes pour commencer (ex. «Moi veut encore du jus»). Plus l’enfant grandit, plus les phrases sont complètes. Vers l’âge de 4-5 ans, on devrait comprendre 100% de ce que l’enfant nous dit.

Rappelez-vous: ces principes ne sont que des points de repère! Il se peut que votre enfant soit plus rapide ou prenne plus de temps à atteindre ses étapes. Si vous avez des questionnements ou des inquiétudes, il est important de consulter en orthophonie.

Évolution d’un enfant: chose fragile!

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Lorsque je rencontre un parent pour la première fois, je lui pose plusieurs questions. Ces dernières me permettent d’avoir une idée du tempérament de mon futur élève, mais aussi de mieux comprendre d’où provient la difficulté dont il fait face.

Très souvent, je me retrouve face à des parents surpris de mes questionnements, qui parfois les ramènent aux premières années de la vie de leur enfant. Cependant, en maintes fois, ces questions m’ont permis de toucher à ce qui aurait causé la pente descendante sur laquelle il se trouve.

Tout commence à la grossesse, si durant cette période la mère vit des moments difficiles, le fœtus automatiquement les vit aussi. Ces derniers peuvent être du point de vue émotionnel ou physique (repos au lit, accident, séparation avec conjoint, etc.)

Autre point très important à considérer, c’est l’accouchement. Le moment où l’enfant vient au monde est une période cruciale. Un accouchement qui a été difficile peut éventuellement faire du tort à un enfant.

C’est sûr et certain, que si l’élève a eu des otites répétées, ou des problèmes de vision, que cela puisse aussi contribuer à quelque soit la difficulté à laquelle il fait face. Au fait, dès qu’un problème académique surgit, les oreilles et les yeux doivent être automatiquement vérifiés, pour s’assurer que ce n’est pas causé par une déficience à ce niveau.

De plus, des situations malheureuses comme un deuil ou un traumatisme peuvent affecter l’enfant périodiquement, ou encore sur une plus longue durée, si cela n’est pas pris en charge correctement.

Si un enfant est marginalisé socialement par ses pairs, ou s’il a une relation difficile avec ses parents ou ses frères et sœurs, ou même encore son professeur, cela peut ralentir son épanouissement.

Certaines fois, nous adultes, commettons l’erreur de penser que quelque chose d’insignifiant pour nous devrait aussi l’être pour nos enfants. Cependant, c’est l’erreur à ne pas commettre. Un fait aussi simple, comme un déménagement (non préparé), peut causer beaucoup de tort.

Nous avons la responsabilité de penser autrement, pour contribuer du mieux que nous pouvons, à la bonne évolution de nos enfants!

Pour apprendre autrement il faut d’abord se connaître!

Apprendre autrement : c’est certaines fois plus facile à dire qu’à faire. Des fois, nous sommes tellement habitués à faire certaines choses méthodiquement que c’est difficile de s’imaginer autrement.

Cependant, il existe différentes façons d’apprendre, différentes façons de percevoir les choses et différentes façons de les mettre en application.

Les grandes lignes de la théorie de Gardner sur les intelligences multiples nous
démontrent exactement ceci. Il stipule que nous sommes tous des êtres intelligents, mais vivant avec différents types d’intelligences à différents degrés. Il existe d’après lui 8 types d’intelligences et quelqu’un peut en avoir quelques-unes plus développées qu’une autre. Ce n’est pas pour rien que vous vous êtes acharnés à suivre des cours de mathématiques après l’école, à travailler les différentes formules avec vos compagnons et que malgré tout cela vous n’étiez toujours pas le plus calé en mathématiques. Ceci démontre peut-être que votre intelligence logico-mathématique n’est pas la plus développée de vos intelligences. Ou encore, les fameuses présentations orales dans votre cours d’anglais ou d’histoire que vous détestiez, non pas parce que vous étiez juste timides, mais plus parce que vous aviez l’impression que la fluidité à laquelle vous aimeriez vous exprimez était absente, ceci est lié à votre intelligence linguistique.

Je pourrais vous faire tout un cours sur les différents types d’intelligence, au fait je vous encourage à aller faire des recherches. Ces intelligences peuvent vous aider à mieux comprendre votre processus d’apprentissage, mais aussi à utiliser celles qui sont les plus fortes pour vous aider à pallier celles qui sont plus faibles. Les vieilles formules de mathématiques existeront toujours!

Mais, pourquoi ne pas utiliser une petite comptine pour vous aider à les retenir si votre intelligence musicale est très poussée? Il faut utiliser ses forces pour arriver à combler ces défis!