Dans ce processus de collaboration, il est nécessaire, dans un premier temps, que les enseignants s’impliquent et interagissent entre eux surtout quand il s’agit de la résolution d’un problème. La recherche démontre que cette collaboration a des répercussions sur les relations interpersonnelles que vous pouvez entretenir avec vos collègues.
Il est normal d’avoir quelques appréhensions et qu’une adaptation aux expériences de collaboration serait bénéfique car celles-ci peuvent être aussi une source de satisfaction et de stimulation. Il incombe aussi à chacun d’être ouvert à la communication et à la collaboration. Chaque geste fait en ce sens, transforme l’école et profite aux élèves.
En second lieu, cette collaboration traduit aussi l’implication des parents dans le cheminement de l’enfant. Elle augmente les chances que l’élève résolve ses problèmes. Elle favorise la réussite scolaire, une attitude plus positive envers l’école et l’adoption de meilleurs comportements. Elle diminue également l’absentéisme et la suspension de l’école. Certains parents ont besoin de soutien de la part de l’école pour comprendre les difficultés de leur enfant. Ils ont aussi besoin de soutien pour travailler avec l’enfant. Cela demande des interventions répétées et les progrès sont souvent lents. Ce qui provoque des fois une sorte de frustration pour les parents malgré leur bonne volonté. Il revient aux autres professionnels de discuter de la nature des difficultés de l’élève. Les échanges avec les parents concerneront davantage les observations que vous faites sur les comportements de l’enfant en classe et les moyens d’interventions pour l’aider à mieux apprendre. Par ailleurs, il convient de consulter les parents dès le début du problème et ils seront ainsi à même de voir les résultats des interventions que l’on fait. Les informer trop tard peut provoquer de vives réactions de leur part et un sentiment d’impuissance face à la situation.
Les recherches montrent cinq formes de collaboration avec les parents et avec ceux des élèves en difficultés : Les rencontres de planifications des interventions où les parents s’engagent dans la vie de l’enfant soit pour élaborer un plan d’intervention ou pour discuter d’une situation ; les communications régulières et fréquentes sur le suivi des apprentissages et des comportements ; la concertation dans les interventions comportementales afin de modifier celles-ci ; la stimulation à la littératie c’est-à-dire stimuler l’enfant par la lecture et les contacts fréquents avec l’écrit et enfin, le tutorat parental à la maison.
Travailler en concertation à ses exigences (Rousseau & Bellanger, 2004), mais cela peut être pour nous tous une grande source de satisfaction et de stimulation professionnelle. C’est la voie que tous les professionnels qui gravitent autour de l’enfant doivent emprunter pour faire face aux exigences et aux difficultés scolaires.
Johanne REFUSE, Psychologue clinicienne
Spécialité enfants, adolescents, institutions